L’asthénie printanière et le retard de l’horloge biologique
Le printemps apporte avec lui beaucoup de bonnes choses ; une hausse des températures, une augmentation des heures de lumière, jour après jour… Cependant, en ce qui concerne l’arrivée du beau temps tout n’est pas positif, et ce que l’on appelle l’asthénie printanière peut également apparaître avec l’arrivée des beaux jours.
Lorsque l’on parle d’asthénie printanière, on fait référence à une condition médicale dans laquelle la personne atteinte se trouve dans un état constant d’épuisement et de fatigue causé par le changement de saison. Plus précisément lorsque l’on passe de l’hiver au printemps. Nous allons donc vous préciser ce qu’est l’asthénie printanière et le retard de l’horloge biologique.
L’Asthénie printanière
L’asthénie printanière est définie comme étant un état constant d’épuisement et de fatigue causé par le changement de saison. En plus de la fatigue, l’asthénie peut également être accompagnée par l’apparition d’un état de mélancolie, ou dans certains cas de légère dépression.
L’asthénie printanière peut être due au fait que notre corps n’a pas la capacité de s’adapter à un nouvel environnement, bien que quelquefois des changements hormonaux et des régimes pauvres en vitamines et en minéraux puissent également y être pour quelque chose.
Bien qu’elle puisse facilement être confondue avec la dépression, l’asthénie saisonnière présente des symptômes spécifiques qui peuvent nous aider à l’identifier et à la prévenir. L’un des premiers signes qui caractérisent l’asthénie est la perte d’intérêt pour les activités du quotidien. Mais d’autres symptômes dont voici la liste peuvent aussi apparaître :
- Irritabilité et anxiété.
- Tristesse injustifiée.
- Difficulté à se concentrer.
- Maux de tête.
- Faible appétit.
- Apathie.
- Douleurs musculaires.
- Épuisement.
- Pression artérielle basse.
En fait, en réalité nous pouvons parler de deux différents types d’asthénie printanière :
- Une Fatigue d’origine physique dont les caractéristiques sont l’épuisement, le sommeil, la fatigue, la perte d’appétit, la faiblesse corporelle, la faible vitalité, l’hypotension artérielle, les maux de tête, le manque d’intérêt pour le sexe, un inconfort généralisé…
- Une Fatigue d’origine nerveuse qui se manifeste par une fatigue lors du développement de toute activité mentale, ainsi qu’une perte de mémoire et de concentration, une diminution de l’attention, une augmentation de l’irritabilité, une tristesse inexpliquée…
Comment l’arrivée du printemps peut-elle affecter notre horloge biologique
L’être humain et les autres mammifères sont guidés par des rythmes circadiens, qui sont des cycles de 24 heures qui régulent le sommeil et d’autres fonctions corporelles clés, telles que l’appétit et l’humeur.
Ces rythmes dépendent en grande partie de notre exposition à la lumière. Pour redémarrer chaque jour, ils doivent être synchronisés avec les cycles naturels de la lumière et de l’obscurité pour assurer un sommeil sain et de haute qualité.
Les êtres humains sont plus vulnérables à la privation de sommeil lorsque le printemps arrive. En fait, une étude publiée en 2009 a révélé que le commun des mortels dort environ 40 minutes de moins le lundi qui suit le changement d’heure par rapport aux autres nuits de l’année. Cela à la fois lorsque nous passons à l’heure d’été et lorsque nous passons à l’heure d’hiver.
En plus de la perte de sommeil, les gens courent un risque accru de troubles de l’humeur, de suicide et d’accidents de la route au cours de ces deux périodes de transition semestrielles. Cependant, les experts précisent qu’à long terme, il y a une réduction de ces accidents à mesure que de plus en plus de personnes rentrent du travail pendant la journée.
Bien que nous finissons par nous adapter aux changements d’heure, certaines études suggèrent que le corps humain ne s’acclimate jamais complètement à l’heure d’été. Au contraire, le désalignement circadien peut devenir une maladie chronique.
Cela peut entraîner des problèmes de santé plus graves, parmi lesquels on pourrait trouver l’asthénie printanière.
Que faire pour traiter l’asthénie printanière ?
Heureusement, il est possible de faire face à l’asthénie printanière, et le fait d’avoir de bonnes habitudes de santé peut nous aider à nous en débarrasser. Plus précisément, il peut être intéressant de connaître certains de ces conseils :
Passer du temps à l’extérieur
Passer du temps à l’extérieur, et ainsi recevoir les rayons du soleil peut être un bon remède pour lutter contre l’asthénie printanière. De cette façon, nous aidons notre horloge circadienne à s’habituer aux nouveaux horaires.
Avoir une activité physique modérée
L’exercice est essentiel non seulement pour lutter contre l’asthénie printanière, mais aussi pour notre santé en général. Des études ont montré que faire régulièrement de l’exercice pendant l’hiver nous aide à nous adapter aux changements de saisons.
Avoir un horaire de sommeil régulier
Se coucher et se lever à la même heure, ainsi que dormir les heures nécessaires chaque nuit est essentiel si nous voulons lutter contre l’asthénie printanière. Après avoir fait face à toute une journée d’activité, notre corps a besoin de retrouver son horaire après avoir travaillé, mangé, aller au gymnase…
Bénéficier d’une bonne alimentation
La nourriture est toujours en relation aux besoins et aux exigences de chaque personne, mais nous devons nous assurer de bénéficier d’une alimentation saine et équilibrée, quel que soit notre cas.
Combattre l’asthénie printanière et le retard de notre horloge biologique est possible. Nous espérons que le printemps ne vous apportera que de bonnes choses !