Le manque de sommeil et maladie d’Alzheimer
Une étude récente a montré que le manque de sommeil est lié à des niveaux plus élevés d’une protéine appelée bêta-amyloïde, dont on sait qu’elle est liée à la maladie d’Alzheimer.
Pour mener l’étude, 20 participants ont été réunis pour dormir une nuit au National Institute of Health du Maryland, aux États-Unis. Après une nuit de sommeil, on leur a fait passer un scanner pour surveiller les niveaux de protéines dans le cerveau. Environ deux semaines plus tard, chacun des participants a passé une autre nuit au centre. A cette occasion, cependant, ils étaient réveillés toutes les heures. Les empêchants de pouvoir dormir profondément. Après plus de 30 heures à rester éveillés, le même scan cérébral a été fait.
Les résultats étaient évidents. Dix-neuf des vingt participants, âgés de 22 à 72 ans, ont montré des taux de bêta-amyloïde beaucoup plus élevés après leur nuit d’insomnie. Bien que ces niveaux ne soient pas préoccupants pour l’apparition de la maladie d’Alzheimer, l’étude suggère un lien probable entre les habitudes de sommeil et l’apparition subséquente de la maladie.
La maladie d’Alzheimer est en partie diagnostiquée par la détection de grandes plaques bêta-amyloïdes visibles au scanner. Cependant, il n’a pas encore été possible de clarifier la raison de l’apparition de cette protéine.
Un manque de repos adéquat affecte le bon fonctionnement de notre cerveau.
Nous produisons tous de petites quantités de bêta-amyloïde dans notre cerveau dans le cadre du processus de production d’autres protéines. Cependant, le cerveau lui-même est finalement débarrassé de cette protéine. Les chercheurs n’ont pas encore été en mesure de déterminer si les niveaux plus élevés de bêta-amyloïde sont dûs au fait que le manque de sommeil bloque ou affecte le processus de nettoyage du cerveau ou si cela est dû au trop grand nombre d’heures d’éveil. Ce que cette étude, comme beaucoup d’autres, suggère, c’est qu’un manque de repos adéquat affecte le bon fonctionnement de notre cerveau.