Comment savoir si vous souffrez du syndrome de burn-out
Le 1 janvier 2022, L’Organisation mondiale de la santé (OMS) reconnaîtra officiellement une nouvelle maladie : le syndrome de burn-out. Également connu sous le nom de “syndrome d’épuisement professionnel“, nous parlons d’une maladie mentale qui se définit comme étant un épuisement professionnel du la pression au travail. Ainsi, l’année 2022 sera celle qui confirmera enfin quelque chose que l’on savait déjà. Nous sommes prisonniers de notre travail.
Qu’est-ce que le syndrome de burn-out ?
Nous pouvons pleinement l’associer au XXIe siècle et à notre approche actuelle du travail, mais le terme « épuisement professionnel » a été inventé pour la première fois en 1974 par Herbert Freudenberger. C’était dans son livre « Burnout : The High Cost of High Achievement » et il l’a défini comme un trouble qui est une conséquence du stress chronique au travail, caractérisé par un état d’épuisement émotionnel qui conduit au cynisme, une attitude distante, un sentiment de l’inefficacité et le sentiment de ne pas bien faire ses devoirs. D’une certaine manière, il complète ce qu’on appelle le syndrome de l’imposteur.
Établir le syndrome d’épuisement professionnel comme une maladie mentale aura un double tranchant. Le côté positif, la reconnaissance servira à pouvoir le traiter comme il le mérite, le prévenir et faire de la pédagogie à son sujet. Au contraire, ce sera aussi la confirmation d’un certain déclin social. L’ambition professionnelle excessive combinée à la forte pression qui s’exerce sur les travailleurs et même l’instabilité ou l’absence de travail, nous ont épuisés au point de créer un nouveau désordre.
Le syndrome d’épuisement professionnel peut être défini comme un trouble émotionnel et psychologique causé par le stress au travail et comment il affecte notre quotidien. Bien que le syndrome d’épuisement professionnel soit fortement lié au lieu de travail, il a en réalité un impact sur la vie quotidienne de la personne qui en souffre. Et cela avec des conséquences physiques et psychologiques sous forme d’anxiété ou de dépression.
Comme nous l’avons déjà vu, ce syndrome évoqué en 1974 est lié au rythme de vie du XXIe siècle. Bien que celui-ci ne fait que de commencer, on peut déjà établir un schéma qui se répète chez les personnes qui en souffrent : il touche davantage les travailleurs qui ont choisi leur métier par vocation. C’est-à-dire que la passion excessive pour le travail que vous faites peut faciliter l’apparition du burn-out.
Causes et symptômes du syndrome de burn-out
Nous avons déjà pu vérifier que le Syndrome du Burn-out trouve son principal déclencheur à la fois dans la pression au travail (conditions de travail) et dans l’environnement lui-même (patron, collègues). Ce qui se passe, c’est que la charge de travail excessive, le niveau de stress, la pression auto-imposée ou causée par les supérieurs, l’absence de soutien, les mauvaises relations avec les collègues, les objectifs, le harcèlement, le peu d’autonomie ou le manque de formation pour effectuer certaines tâches, tout cela finit par bifurquer dans un seul sens : un stress chronique qui va se transformer en syndrome de burn-out.
Le travailleur est soudainement dans un état d’humeur et émotionnel dans lequel le stress, l’angoisse, la pression ou la tristesse font des ravages. Des sentiments et des sensations qui ne peuvent pas être mises de côté même en dehors du travail, ramenant tous ces problèmes à la maison et ce qui peut en découler. Pourquoi cela arrive-t-il ?
- Le niveau d’exigence : Bien qu’il puisse aussi être auto-imposé, il est habituel de trouver un niveau d’exigence élevé de la part des supérieurs.
- Horaires de travail : De plus en plus longs et même inexistants. Combien de fois avez-vous ramené votre travail à la maison ?
- Environnement de travail toxique
- Excès de travail physique favorisé par une mauvaise organisation, manque de personnel etc…
- Les attentes personnelles ou celles exercées par des supérieurs ou des collègues
- La personnalité propre du travailleur : il existe des qualités personnelles telles que la dépendance ou l’insécurité qui rendent ces travailleurs plus susceptibles d’en souffrir.
S’il n’est pas facile de changer son environnement de travail, nos propres attentes ou notre façon d’être, il existe une série d’outils que nous pouvons utiliser pour lutter contre l’apparition du syndrome de burn-out. Au niveau de l’entreprise, nous pouvons aider et demander une meilleure organisation qui permettra de ne pas souffrir de cette surcharge de travail. D’autre part, en améliorant notre attitude et notre communication, nous pouvons dynamiter certaines attitudes toxiques (même si cela ne dépendra jamais exclusivement de nous, mais de ceux qui la provoquent).